Cette monographie présente le travail de Renée Lavaillante, artiste québécoise qui se dédie exclusivement au dessin. Nathalie Miglioli y analyse les différents rôles de la ligne dans l’exploration que conduit l’artiste depuis trente ans. Quels rapports la ligne entretient-elle véritablement avec les sens (la vue, le toucher), les espaces (sur le motif ou à l’aveugle dans l’atelier) et les actions convoquées (marcher, raconter, tracer) ? Alors que se mêlent incertitude et précision, quels paramètres nous permettent de mesurer la maîtrise du tracé ? Comment la ligne définit-elle l’acte de dessiner ? Voilà quelques sujets que Nathalie Miglioli approfondit dans l’ouvrage, qui vise à comprendre les métamorphoses que la ligne connaît lorsque l’artiste creuse la relation entre le geste et les diverses manières de concevoir le dessin.
« Dans l’aveuglement, à la merci de l’accident, soumise aux pas d’inconnus ou à la voix de promeneurs, la ligne chez l’artiste Renée Lavaillante surgit, pourtant, de l’indocilité. Au fil des projets, la ligne relève des trajets, révèle des parcours, représente le hasard du mouvement ou marque le passage du temps. Toujours fruit d’une sorte de détournement ou d’une négation des conventions, elle cherche la manifestation d’un dessin qui soit infidèle aux définitions classiques du disegno. » (N. Miglioli)
L’ouvrage contient quatre-vingt-dix planches couleur couvrant les années 1986-2015, des notices rédigées par l’artiste, ainsi qu’une chronologie illustrée et une bibliographie.