Cette monographie retrace le projet novateur de co-création humain-nature réalisé pendant trois ans par Angela Marsh et diverses collaboratrices. L’art visuel, la poésie, la botanique, la science et les nouvelles relations multiespèces se sont tous rencontrés sur le même territoire, laissant des traces de leurs bénéfices sur le paysage et ses visiteurs. Le point de départ de l’installation originale a été la décision délibérée de ne pas laisser pousser une section de pelouse sur les plaines d’Abraham, afin que la flore sauvage et la biodiversité qu’elle apporte puissent faire revivre le parc manucuré dominé par l’herbe. Marsh a développé le projet en intégrant des interventions artistiques et écologiques comme pratiques de « care ». Chaque année, un poète différent a été invité à collaborer (Marilyne Busque-Dubois en 2021, Andrée Levesque Sioui en 2022 et Isabelle Duval en 2023), l’artiste intégrant leurs mots dans la friche-jardin, aux côtés de structures en fer forgé recyclées et de l’ensemencement d’espèces de plantes sauvages et indigènes. Le public a pu découvrir ce nouvel espace des cohabitations multiples avec un autre regard. La monographie rend compte de la portée de la recherche à travers une sélection d’images, de textes et de données scientifiques, articulant les différents aspects de ce nouveau paradigme socio-environnemental.
C’est vraiment juste une histoire d’amour
Angela Marsh
Originaire de Montréal et de Toronto et installée à Québec, territoire non cédé du Nionwentsio de la nation Huronne-Wendat, Angela Marsh crée des projets artistiques-écologiques-relationnels qui sont le résultat d’une recherche de réciprocité intime et d’apprentissage du vivant. It’s really just a love story, son projet art-friche présenté par le Musée des beaux-arts du Québec en 2021, 2022 et 2023 lui a mérité le titre de finaliste au Prix Videre Création en arts visuels et runner-up au David Suzuki Foundation Rewilding Art Prize. Angela détient une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval (2019) et une maîtrise en éducation (2004) de l’Université de Toronto. Depuis 2018, elle tisse des tapisseries-friches à travers le Québec et l’Ontario et imagine des installations art-réensauvagement,où elle collabore avec des plantes adventices qui poussent dans des terrains vagues et des pelouses en monoculture.