Cette publication présente la série de photographies Drive End qui rassemble des éléments issus de la culture western, du road movie et du film catastrophe. L’artiste s’intéresse à la présence du cinéma dans l’art contemporain et aux rapports entre l’image fixe et l’image mouvement. Sa pratique artistique s’enracine dans une pensée de l’image cinématographique où la photographie reproduit, en partie, les conditions de représentation du film. La manipulation numérique construit des lieux fusionnant des symboles en ruine : un ciné-parc à l’abandon, un cimetière de voitures et un cowboy d’un âge vénérable. Il résulte de cet assemblage une sorte de musée imaginaire de la fin du cinéma, de la voiture et des rêves qui les accompagnent. Le héros est représenté devant un écran géant, dans un monde similaire au nôtre marqué par l’épreuve du temps et de la mort. L’œuvre participe à une réécriture des mythes et des grands récits de l’Amérique où la frontière, le Nouveau Monde et l’utopie du progrès ne sont jamais bien loin.
Drive End
Martin Beauregard
Martin Beauregard est né à Ville-Marie, au Canada, en 1978. Actuellement, il vit et travaille à Montréal. Il a reçu le Diplôme national supérieur d’expression plastique de l’École des Beaux-arts de Bordeaux en France. Il poursuit des études de doctorat à l’Université du Québec à Montréal (Montréal, Canada), au programme Études et pratiques des arts, ainsi qu’à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris, France), au programme Arts plastiques et sciences de l’art. Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions, notamment au Musée des beaux-arts de Montréal (Montréal, Canada), à Location One (New York, États-Unis), au Capc Musée d’art contemporain de Bordeaux (Bordeaux, France) et à l’Asahi Art Square (Tokyo, Japon).