Pour Déclin des animaux, Dominique Paul a imaginé une performance collaborative où 150 jeunes habillés en animaux, oiseaux, insectes, poissons, mammifères, amphibiens, tortues, couleuvres, réunis dans un espace en extérieur, « paradent » tout en slamant.
Ce projet, vu sa localisation (à Longueuil au Québec), renvoie à une histoire liée à l’intensification du développement du commerce reliant l’Europe et l’Amérique. Dès le début, ressources naturelles et économie à plus grande échelle s’y côtoient. L’environnement en est transformé : peuplement de territoires et routes commerciales en viennent à exister. Les cours d’eau, dont le fleuve Saint-Laurent, envoies navigables, guideront les prémisses de ce développement... Que dire de la suite des choses où l’activité économique, au-delà de la période de la colonisation en Amérique, ne cessera jamais de croître et engendrera, au-delà des processus naturels, la disparition d’espèces ?
Ce que Dominique Paul met en route relève de la mise en place de rythmes politiques. Cette définition correspond bien à la couche slam (sonore) du projet proposé; le travail plastique (visuel ou tout simplement haptique), qui inclut le dessin, le choix de matériaux,de couleurs, de formes, la coupe, de même que l’essayage et la monstration dans le cadre de l’événement amplifient les rythmes qui y sont mis en œuvre. »
- Extraits de « Disparaître » de Chantal Pontbriand
Disponible en librairie en août 2024.