Cette publication présente trois séries photographiques de l’artiste Matthieu Brouillard accompagnées d’un essai de l’auteur James D. Campbell développant un point de vue inédit sur l’œuvre sombre et singulière de l’artiste. Il y propose l’idée de l’être humain comme animal scindé, morcelé, réfracté, sans cesse décalé par rapport à lui-même, et qui s’exprime dans les images à travers la représentation du corps. Il aborde aussi la notion de métamorphose humaine / transhumaine, résultant d’une perte globale de sens ou de signification qu’il manifeste au lecteur par l’effondrement des frontières qui séparent l’humain et l’objet, le dedans et le dehors, le naturel et l’artificiel, le moi et l’autre, etc.
« […] Brouillard est un Lon Chaney des temps présents de l’image photographique, un maître de la déformation comme de la ventriloquie. Il est un autre talentueux pourvoyeur des difformités et des grotesqueries mélancoliques de la vie en déséquilibre. Mais comme Chaney, il est aussi un brillant caméléon, et un interprète transcendant de la condition humaine. »
– Extrait de Teatro Grottesco : la conscience tourmentée de Matthieu Brouillard, par James D. Campbell