Cette monographie présente le travail de l’artiste Philippe Allard. Plus de 15 ans de créations et de déambulation à concevoir des oeuvres à grand déploiement. Dans ses recherches, Allard détourne la fonction architecturale et l’objet rebus accumulés sans délaisser la poésie de l’espace et de la lumière. Il a su mettre en œuvre des installations monumentales pointant sur nos inquiétudes environnementales avec esthétisme et ironie. À travers un essai de l’auteur Cynthia Fecteau le parcours de ces projets se fait philosophique et s’ouvre à une poétique de l’espace.
[« Les pistes ne manquent pas, et nombre de ses œuvres ont en commun la même quête : révéler, faire surgir et disséminer les récits transversaux, les strates d’histoire et les réalités invisibles qui sillonnent les territoires qu’on habite, qu’on traverse et qu’on fabule, individuellement ou en société. Pour analyser son parcours, j’ai également à l’esprit tous les objets que l’artiste a amassés et accumulés pour concevoir ses œuvres : des bouteilles de plastique, des palettes de bois, des caisses de lait, des antennes paraboliques, des pièces de voiture, des bennes à ordures et même des roulottes abandonnées. Ce processus de collecte et d’entreposage, à l’origine de chacune de ses installations, forme un vaste inventaire d’artéfacts, comme ces lieux que le voyage et l’effort de la découverte ouvrent en nous, tels une lecture philosophique, une vision du réel consignée dans la plume d’un auteur ou le potentiel poétique inscrit dans un objet...]