Originaire de Cap d’Espoir en Gaspésie et travaillant à Québec, Valérie Cain Bourget est titulaire d’un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’Université Laval, où elle y poursuit présentement une maîtrise. Son travail a été récompensé par le Prix Tomber dans l'Œil et le Prix Louise-Viger en 2023.
Entre récits d’effondrement et potentiel de reconstruction, le travail de Valérie Cain Bourget explore la notion d’impermanence à travers la sculpture et la vidéo. En vidéo, elle détourne les aberrations formelles et chromatiques issues d’erreurs volontaires de compression numérique pour composer des paysages fragmentés et contemplatifs. Elle traite ces anomalies techniques comme une matière malléable et active, ouvrant un espace critique pour interroger notre rapport à « l’image pauvre » qui s’oppose à une quête vers la haute définition.
En sculpture, elle conçoit des dispositifs précaires qui reprennent les structures des mécanismes utilisés dans des contextes de survie en forêt tels que pièges, abris ou collecteur d’eau de pluie. Qu’il s’agisse d’un isolant issu de l’industrie pétrochimique, d’une branche ou d’un caillou, les éléments sont mis à profit de la même façon en agissant à l’extérieur d’une hiérarchie qui établirait leur valeur. Dans une économie de moyens, elle exploite la matérialité des rebuts de construction et des défaillances numériques. Son travail et elle-même prennent refuge sur une ligne mince entre le cynisme d’un effondrement et son romantisme.
Valérie Cain Bourget a été sélectionnée par L’Écart dans le cadre du projet PRÉSENCES. Suite à sa résidence au Centre SAGAMIE, elle participera à une exposition collective à L’Écart au printemps 2025.