Eruoma Awashish est détentrice d’un baccalauréat en art interdisciplinaire de l’Université du Québec à Chicoutimi et termine présentement une maîtrise en art, volet recherche et création. Sa démarche artistique vise à créer des espaces de dialogues et ainsi favoriser la compréhension des cultures des Premières Nations. La décolonisation du Sacré est au cœur de ses recherches. Par ces symboles qui s’entrecroisent et s’entrechoquent, ses œuvres évoquent le contraste et le métissage, la dualité et l’équilibre, les blessures et la guérison, la vie et les passages vers l’autre monde, le deuil et les rites. Eruoma Awashish est une artiste interdisciplinaire. Elle s’intéresse à plusieurs médiums, dont la peinture, l’installation, la performance, la vidéo, la sérigraphie, l’art numérique et la danse traditionnelle.
Elle a participé à la 4e édition de la Biennale d’art contemporain autochtone (BACA) en 2018 et a présenté une installation au Musée des beaux-arts de Montréal à l’hiver 2017-2018, un projet qui avait été développé dans le cadre du laboratoire « Déranger » en partenariat avec l’Office national du film du Canada (ONF) et le Centre d’art Oboro. Elle a grandi dans sa communauté d’origine, Opitciwan, a résidé à Wemotaci et son atelier est maintenant établi au Pekuakami (Lac-Saint-Jean) dans la communauté Innu de Mashteuiatsh. Son travail est empreint de spiritualité, de symbolisme et de syncrétisme. Elle s’approprie et détourne des symboles faisant référence à la religion catholique. C’est pour elle une façon de se réapproprier sa propre spiritualité et ainsi décoloniser les symboles à caractère sacré dans la culture contemporaine des Premières Nations.
« Une Culture qui survit au fil des siècles, c’est une culture qui s’adapte et évolue. La culture des Premières Nations est une culture forte, car elle ne s’est jamais laissée complètement absorber par la culture dominante, et ce malgré les tentatives d’assimilation, notre culture subsiste et évolue. Elle se métamorphose…
– Eruoma Awashish