Le livre La Fatigue culturelle fait état du milieu des arts visuels québécois à travers différents projets réalisés par l’artiste Nicolas Rivard. La majeure partie de l’ouvrage est consacrée à un projet qui s’intéresse à la réalité des centres d’artistes autogérés du Québec. Rivard utilise les principes de l’art engagé à l’intérieur d’un vaste projet performatif et conceptuel qui s’approprie les jalons des systèmes économiques et politiques en place. Sous le couvert de son entreprise fictive La Fatigue culturelle, il s’infiltre dans les structures de travail par des interventions ou à l’aide d’objets de promotion artistiques détournés de leur fonction première et démontrant les failles dans le système de financement des arts et de la culture. L’artiste cherche à créer des outils de médiation entre le public, le politique et les travailleurs.ses culturels.les montrant de façon ironique le débalancement entre la créativité et la demande constante de performativité.
La publication regroupe trois auteur.e.s qui s’intéressent à différents aspects de la pratique artistique de Rivard et au discours qu’il soutient. Anithe de Carvalho dresse un portrait générique du projet d’envergure intitulé La Fatigue culturelle dans les centres d’artistes du Québec, par l’entremise d’une analyse formelle et sociologique sur les différents modes de médiation utilisés par l’artiste. Sonia Pelletier tente, quant à elle, un rapprochement entre le contexte sociopolitique entourant le texte d’Hubert Aquin intitulé La Fatigue culturelle du Canada français et celui du projet de Rivard. Nicolas RIVARD parcourt en début d’ouvrage, les prémisses de son entreprise fictive avant de recenser la multitude d’informations recueillies dans le cadre du projet dans les centres d’artistes.