Ce livre pourrait s’appeler un livre polymorphe ou une longue lettre à une amie ou à un ami sur la voie des cycles fluides de l’expérience.
C’est un livre-œuvre réunissant une série d’écrits poétiques appelés propositions, qui sont des courtes réflexions reliées aux moments de pratique artistique dans la solitude habitée de la maison et dans les rencontres avec des participants.te.s du projet Domus. Ces écrits sont en dialogue avec un travail graphique élaboré à partir de moments d’observation fait dans les différents espaces de la maison-atelier et de gestes spontanés.
L’écriture a une posture particulière, à mi-chemin entre des images conceptuelles reliées aux œuvres et des instructions performatives. Ce sont également des indications poétiques qui parlent de l’attention plus fine portée aux environnements du corps, de la parole et de l’esprit, et de quelles manières ils entrent en communication, en résonance, dans nos relations humaines et dans nos liens profonds avec les éléments et les phénomènes.
Massimo Guerrera
Massimo Guerrera utilise différents médiums, tels : le dessin, l’écriture, la photographie, l’installation et la performance pour travailler sur l’espace fertile de la rencontre et ses déplacements intérieurs. Entre la présence partagée et la solitude de l’atelier où se manifeste des collections de signes au cours des installations et des pratiques. C’est une démarche qui porte sur les oscillations sensibles de nos relations. Il s’agit d’un travail attentif sur le processus de création, la présence et les différents états d’esprit qui s’y développent. Il expose ses œuvres depuis 1989 au Canada et à l’étranger. De ses expositions individuelles, mentionnons Stade d’épuration synthétique à la Galerie Occurrence en 1991, La Cantine au centre Dare-Dare en 1997 et dans l’espace public montréalais à partir de 1995. Le projet Darboral entamé en 2000 à la Biennale de Montréal fut présenté dans le cadre du Festival de la nouvelle danse en 2001, au Musée national des beaux-arts du Québec en 2002 et à la Fonderie Darling en 2008, ainsi qu’au Musée des beaux-arts du Canada en 2008-2009. Massimo Guerrera est récipiendaire du prix Ozias-Leduc 2001, décerné par la Fondation Émile-Nelligan ainsi que du prix Louis Comptois en 2008 décerné par la ville de Montréal.