Fruit d’un travail collectif, cette publication rassemble plusieurs textes et réflexions sur les fondements de l’art engagé. Dans un Québec actuel où il est devenu impossible d’ignorer le désastre environnemental et le contexte sociopolitique, force est de constater que les textes formant cette publication sont plus imprégnés de ces contextes que prévu : les changements liés à la COVID-19, la puissance des réseaux sociaux, la montée du populisme, la polarisation et l’emprise des politiques identitaires y sont évoqués à maintes reprises, et en tracent le contour.
Dans cet ouvrage les formes de discours sont variées, allant de la description de projet ou du récit de parcours en passant par le dialogue entre artistes et la critique d’œuvres. Les questions soulevées sont multiples : quelle est la fonction de l’art? Qu’est-ce que le label d’« artiste de la diversité » implique pour l’artiste concerné? Est-ce que l’art engagé peut avoir des effets indésirables, voire contraires aux intentions de l’artiste? L’art peut-il faire acte de résistance face à la logique de rentabilité ? La manœuvre est-elle une forme irrécupérable par l’industrie culturelle? L’objet matériel peut-il devenir un prétexte pour créer des liens ? Cet objet et ces liens se transforment-ils selon le contexte social et politique?
Les artistes présentés dans ces textes offrent, pour leur part, une perspective nouvelle sur des territoires familiers et communs à tous, en y infusant des éléments qui décalent notre perception habituelle.
Artistes : Sylvie Cotton, Yvonne Dröge Wendel et Lino Hellings, Maggy Flynn, Romeo Gongora, Catherine Lalonde Massecar et Érick d’Orion, Chris Lloyd, Yann Pocreau, Alain-Martin Richard, Kathleen Vaughan et 81 participantes et participants et Kim Waldron