Évitement, dérision, détournement, thématisation. Yanik Potvin s’intéresse à l’anthropologie autant qu’à l’esthétique. En utilisant le médium céramique, sa communauté, son histoire ou ses récurrences dans le champ de l’art, l’artiste emprunte à la transdisciplinarité (débordements des disciplines, flous des catégories ou rupture avec les conventions). Ses œuvres sculpturales, ses dessins ou sa participation à des projets performatifs soulignent une tension entre une prise de risque formelle et un besoin de se confronter à l’artisanat des matériaux et des techniques. Son approche actuelle se veut la conjonction d’une pensée transgressive et d’une pensée structurale. Potvin vit dans le doute que l’art et ses institutions puissent être un asile à la marginalité sociale.
L’artiste vit et travaille à Hébertville. Il est détenteur d’un certificat en biologie (UQAM), d’un baccalauréat en anthropologie (UdM) ainsi que d’une maîtrise en arts visuels (UQAC). Il a travaillé comme archéologue professionnel entre 2004 et 2018. Depuis 2012, son travail a été présenté dans plusieurs régions du Québec, en Alberta, en France, en République tchèque, en Suède, en Grèce et aux États-Unis. Ses œuvres se retrouvent dans la collection de l’Université du Québec à Chicoutimi, du Kohoutov Ceramics Studio en République tchèque, du centre Medalta en Alberta, dans celle du Musée des Maîtres Artisans du Québec, ainsi que dans plusieurs collections privées. Il est membre fondateur du groupe META (2019), axé sur la recherche en céramique. Il est chargé de cours au département des arts et lettres de l’UQAC et est actuellement doctorant en études et pratiques des arts à l’UQAM.