Formé en architecture de 2010 à 2020, Vincent Perron vit aujourd’hui entre Montréal et Kamouraska. À Montréal, il enseigne au CÉGEP et étudie l’enseignement de l’architecture dans un doctorat en éducation à l’UQAM. Dans le Bas-du-Fleuve, il est co-fondateur et co-organisateur de l’exposition d’art contemporain AN IN qui se déroule annuellement au centre d’art de Kamouraska. Son travail artistique se base sur une pratique spéculative utilisant l’architecture comme outil d’observation et de représentation du monde et non comme une pratique de conception de l’environnement bâti. Cette pratique prend plusieurs formes. En collaboration avec Joël Nadeau-Gauthier et Denis Lahaie, ils utilisent le territoire du Bas-Saint-Laurent comme espace d’exploration en dessin sur le souvenir, la mémoire collective et la perception. Leurs dessins mettent en lumière la lente dégradation du patrimoine bâti.
Vincent dirige également, seul, des explorations autour de l’ambiguïté existante entre la représentation et le réel. C’est surtout le flou qui existe entre l’histoire documentée, l’histoire vécue et la fiction qui l’intéresse. Ainsi, lors de sa maîtrise à l’UBC en architecture, il travaille sur l’île de Sandy Island, dont l’existence incertaine lui a permis de construire un monde qui oscille entre réalité et fiction. En parallèle, il passe la plus grande partie de son temps à dessiner des chaises. Elles contaminent tous ses projets. Il les dessine impulsivement sans but, le dessin est un acte de méditation et d'exploration. Les chaises sont parfois représentées à l'échelle du territoire, parfois à l'échelle des humains. Ce travail fera l’objet de sa résidence.