Délima, le très photogénique teckel de Sara A.Tremblay a eu 15 ans en septembre 2024. En prenant le temps de sélectionner des photographies de Délima à travers ses différents projets, voyages et séries, à travers les années, l’artiste compte produire un petit livre qui présenterait des images, révélant la relation intime d'une artiste avec son chien, se préparant doucement au deuil de sa muse.
Elle ne veut pas célébrer sa mort, mais plutôt sa vie, et permettre à ses nombreux ami·e·s de garder une trace de sa présence parmi eux.
Sara a toujours utilisé la photographie et l'art de manière subtilement cathartique, et elle croit que la production de ce livre sera d’une grande aide pour la transition qu’elle vivra dans les prochaines années.
L’artiste a lu quelque part que ce qui fait le plus mal dans le deuil, ce n’est pas la perte de l’être vivant, mais le fait que lorsqu’on le perd, on se replonge continuellement dans les souvenirs, et ce geste nous fait réaliser qu’on a réellement perdu, définitivement, l’être en question. Il est donc important pour l’artiste de faire ce travail tandis que Délima est toujours là.
Sara A.Tremblay recueille, au sein d’un vaste journal de bord conceptuel alimenté par une approche photographique et performative, des fragments qui oscillent entre le quotidien et l’extraordinaire d’une vie menée dans la campagne estrienne. Par la photographie, la vidéo, la performance et la sculpture, elle rassemble et documente des objets, des actions éphémères, des interventions et les transformations auxquelles elle assiste. Des objets provenant de son espace domestique, certains fabriqués par l’artiste; des végétaux qu’elle a cultivés; des corps, souvent le sien, mais également celui de son chat ou de son chien, parfois celui d’un petit oiseau retrouvé sans vie sur son terrain; des œuvres antérieures remaniées. Au-delà de ces éléments qui témoignent de l’expérience vécue, ses projets font surtout état de moments qui dépassent les images.
Ses œuvres ont entre autres été exposées au Musée national des Beaux-arts du Québec (2023), Galerie B-312 (2023), Musée Colby-Curtis (2023-2024), au Centre VU et à l’Œil de poisson (2023), au Musée des beaux-arts de Sherbrooke (2019), à la Maison des arts de Laval (2017), à la Fondation Guido Molinari (2015) et à YYZ Artists’ Outlet, à Toronto (2014). Ses projets ont également été couverts dans plusieurs revues, telles que Ciel variable, Vie des arts et Esse.