Par le médium de la photographie argentique, j’explore comment ce qui nous entoure devient ce qui nous habite. En cultivant la sensibilité du regard, je crée des images qui élargissent et approfondissent nos perceptions de l’environnement. C’est une réflexion qui prend racine à travers mes recherches sur l’écoféminisme et l’écologie queer, pour favoriser une relation de réciprocité entre ce qui nous environne et ce que nous sommes.
En création, je suis à la recherche d’un rythme particulier : éclats de pensée, surprise accidentelle, l’art de déjouer sa tête pour se rapprocher d’une essence véritable. Dans mon processus, il y a beaucoup de silences et d’observations. Être témoin de chaque pas dans le vide, marcher dans le noir. Se laisser le droit de ne pas savoir, de ne pas comprendre. Aussi, ce à quoi je m’empêche de penser, ce que je fuis, pourquoi? Je me laisse guider par une sorte de lenteur intuitive qui est remplie de curiosité, je ressens ce qui se passe, je suis à l’écoute.
Originaire de la Péninsule acadienne à l’Est du Canada, Marika Drolet-Ferguson travaille principalement en photographie argentique. Elle a complété plusieurs résidences de création et présenté son travail dans des expositions au Canada, en Suède et en Islande. Elle a été sélectionnée pour réaliser des œuvres d’art public et a également participé à différents événements, dont le Symposium d’art/nature de Moncton, NB et la Foire d’art alternatif de Sudbury, Ontario. Son travail a été soutenu par le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts du Nouveau-Brunswick. De plus, Marika a été chargée de cours à l’Université de Moncton, NB et à l’Université Laval, Qc.