En collaborateurs occasionnels, Charles Sagalane et Magali Baribeau-Marchand travailleront sur Les Miscellanées d’une Bibliothèque de survie : 2013-2023. Leur micro-édition, sous forme de fascicules, constitue une courtepointe à partir de livres altérés, soustraits aux intempéries des îles et des caps. Ces fragments plus ou moins gondolés, moisis, cramés, deviennent le tremplin d’une écriture et d’une iconographie renouvelées.

Magali Baribeau-Marchand


Œuvrant dans le champ des arts visuels, la pratique de Magali Baribeau-Marchand sonde et explore cette trame infra-ordinaire qui agit sur notre perception du quotidien, en s’attardant aux phénomènes d’apparition et de disparition qui le composent. Privilégiant le médium de l’installation sculpturale, elle explore le potentiel affectif et performatif des objets, qu’elle rassemble, agglomère, accumule et organise en hybridant différents médiums (éléments cinétiques, vidéographiques, imprimés, etc.). Depuis une dizaine d’années, elle a participé à des résidences d’artistes sur la scène locale et internationale (Caravansérail, Centre SAGAMIE, Est-Nord-Est, CALQ en Belgique, AIR Karelia en Russie et FRAC Alsace/Langage Plus en France). Son travail a été exposé en solo au centre Bang et à Langage Plus, ainsi que dans différentes expositions collectives et événements d’art au Québec et à l’étranger. Lauréate de la Bourse d’études supérieures en arts visuels Yvonne L. Bombardier en 2022, elle a récemment achevé une maîtrise en arts à l’UQAC. 

Charles Sagalane


Charles Sagalane se veut écrivain indisciplinaire : il triche la littérature avec des pratiques artistiques variées, telles que l’installation, la performance, la photographie et le Land Art. Il a publié sept œuvres aux éditions La Peuplade, qui débordent toutes à leur façon le livre. En artiste du territoire, il intègre la marche, le canotage, le bivouac et la cueillette sauvage à sa démarche de création. Sa Bibliothèque de survie, qu’il anime depuis 2013, détourne la pratique du prêt public et de la lecture au profit d’une installation géopoétique dont il tire publications, interactions avec le public, collaborations créatives et expérimentations littéraires. Dans une vision décoloniale, il forme un duo avec l’artiste multidisciplinaire Amélie Courtois de Mashteuiatsh. Le milieu scolaire est pour lui un laboratoire de création où il mène des projets longue durée à tous les niveaux (Cégep de Jonquière, Pensionnat SNM d’Outremont, École Albert-Naud d’Alma). Son travail et ses interventions rayonnent au Québec et l’étranger (France, Suisse, Roumanie, Japon, entre autres). Il a remporté le prix CALQ Artiste de l’année au Saguenay–Lac-Saint-Jean 2022.