L solo est le projet individuel de Nicolas Laverdière (le l de feu bgl). De 1996 à 2021, il apprend les rouages du métier d’artiste en conduisant à trois une moult chevaux. Dorénavant seul, c’est au volant d’une moindre chevaux qu’il chemine dans les prés évolutifs de l’art contemporain. À l’été 2022, il a conçu 2 interventions publiques à Frelighsburg dans le cadre d’une résidence chez Adélard.
J’aborde l’art contemporain comme un lieu de liberté où l’intuition est coach et les recherches en atelier des joutes où la méthode essais/erreurs est mise de l’avant pour générer l’inventivité, l’étonnement, la poésie. Au final, c’est toujours l’insatisfaction qui domine ces laboratoires, mais elle engendre aussi l’acharnement qui mène au contentement (note de sept sur dix), voire parfois à l’euphorie (note de neuf sur dix). Exposer c’est partager les meilleures découvertes.
J’aime travailler en équipe et souris en imaginant cette résidence de 5 jours comme un enregistrement d’album expérimental réalisé avec des pros du son (dans ce cas-ci, de l’image imprimée). Ayant un penchant indéniable pour l’installation, je profiterai du séjour pour imprimer des prototypes de faux-frigos qui, une fois nombreux, reproduiront des allées de réfrigérateurs comme chez les commerçants d’électroménagers. J’espère aussi avoir le temps de me la jouer joaillier en imprimant une variété d’aliments laminés ensuite sur tôle pour confectionner de nouveaux colliers inconfortables et colorés. J’ai bricolé le premier et unique bijou de ce type en 2018. Il est possible que mon second se titre Des salamis pour Sagamie.