Artistes-marcheuses en communion avec la géographie et le paysage de notre ruralité québécoise, la recherche du collectif sonde et décrit l’interaction du corps-temps-lieu, articulée par le dessin dans sa forme la plus fondamentale, la ligne, à travers divers médias. S’inspirant des pratiques cartographiques et questionnant la fragmentation territoriale appliquées à un milieu vivant – ce cadre d’abstractions qui impose une compréhension occidentale du territoire – Bonneau-Knight cherche à les détourner et à les réinterpréter, privilégiant des méthodes imprécises appuyées sur la lenteur, la répétition et la sérialité.
Au cœur de leur démarche se trouve un processus collaboratif absolu; le travail qui en résulte est tributaire de cet espace partagé.
Collectif Bonneau-Knight est composé d’Isabelle Bonneau, originaire du Lac St-Jean et d’Emily Knight, originaire de Terre-Neuve, qui se consacrent à une démarche commune d’artistes marcheuses depuis 2016. Bonneau-Knight vit et travaille au Centre-du-Québec sur le territoire ancestral de la Nation W8banaki, le Ndakina. Leur travail a été diffusé récemment lors du colloque Un art public éthique : perspectives canadiennes dans un projet co-commissarié par Noémie Fortin et le 3e impérial, centre d’essai en art actuel et dans Racontages, commissarié par Jeanne Couture et présenté au Centre d’art Jacques-et-Michel-Auger. Le collectif est membre du Arts Territory Exchange (aTE), un réseau international d’artistes et de pratiques artistiques qui répondent à la géographie de leur territoire de production.
Bonneau-Knight est à développer un Atlas de paysages d’une toute petite parcelle de territoire de 70 acres arpentés pour sa résidence en micro-édition au Centre SAGAMIE.