J’utilise la sculpture pour explorer mes questionnements sur l’enchevêtrement de la mémoire collective et des souvenirs personnels dans un monde de plus en plus technologique et pollué.

Je m’engage dans une recherche minutieuse des potentiels inexploités présents dans les photographies, les objets et les vidéos que je récupère soigneusement des dépotoirs numériques et physiques, qui connaissent une expansion constante. Ces espaces regorgent d’éléments délaissés, abandonnés ou négligés, qui éveillent ma créativité.

Cette curiosité technologique issue d’une vie à cheval entre l’analogique pré-Internet et le digital se traduit dans une collaboration d’artefacts de jeux vidéo ou de restes d’ordinateurs et des savoir-faire artisanaux tels que la céramique, le tissage, la broderie et le cyanotype.

J’utilise symboliquement l’erreur numérique [le glitch] et l’esthétique « sloppy » pour transformer des éléments du passé en compositions visuelles bruitées, en textes poétiques et en objets évocateurs qui nous invitent à réimaginer notre relation avec l’environnement et les objets qui nous entourent en imaginant des futurs possibles entre la dystopie et la féerie.

Claire Burelli est actuellement candidate à la maîtrise en arts visuels et médiatiques concentration création de l’Université du Québec À Montréal.