Mes projets artistiques tendent à offrir une expérience alternative aux éléments obscurs et « non-visibles » de l’environnement social par leur mise en volume et l’exploration de leur tangibilité. L’installation, le dessin et les actions performatives sont les médiums que je privilégie pour rendre cette expérience concrète. J’aborde mon travail en multiples dimensions en menant des expérimentations sur la texture et la structure principalement des textiles que je mets en relation avec d’autres matériaux comme la céramique, le bois, la lumière. Ce processus me permet d’attribuer à l’ombre de nouvelles relations avec son environnement, au-delà des binarités qui lui sont souvent assignées. Entremêlant des sources historiques (issus de la littérature, du cinéma et du théâtre), architecturales et des dispositifs éphémères, mon travail examine des formes de monstruosités où l’usage de l’ombre devient une stratégie pour questionner ce qui est caractérisé de « normal », et y réagir en créant des zones d’ambiguïtés.
Amélie vit et travaille à Montréal/Tiohtià:ke. Elle a reçu une maîtrise de l’Université Concordia en beaux-arts dans le programme Fibres et pratiques matérielles après un baccalauréat en arts visuels et médiatiques à l’UQAM et un second baccalauréat en travail social de l’Université de Montréal. Son travail a été présenté lors de nombreuses expositions et évènements au Canada, aux États-Unis, en Turquie et en Europe notamment en Suisse, en Angleterre, en Allemagne, en Finlande, en Lituanie, en Norvège et en France. Elle est aussi récipiendaire de bourses du Conseil des Arts du Canada, du FQRSC et du prix de l’artiste émergente de la Biennale internationale de Kaunas.